Mon pauvre corps, je ne sus que faire pour toi. Je ne trouvais nulle aide pour te sortir de la drogue, te traitais durement, alors que mon toucher sur l'argile est infiniment plus doux, plus délicat. Te voilà, épuisé, mais avec un projet de sevrage progressif et l'aide de produits homéopathiques. Le médecin est d'une espèce rare qui écoute le sujet, tente de le deviner, adapte le traitement à sa personnalité, se fait rassurant, offre sa compétence comme une épaule où poser sa tête. Priez, vous qui me lisez pour que tout ceci aboutisse. Cette voie me convient plus que les marécages psychologiques, d'autant plus que je suis âgée. Au passage, je traitrai peut-être, l'art d'avoir un équilibre alimentaire, et de réussir un régime qui me semble trop calorique pour moi. Je n'ai pas choisi mon métabolisme de base. Il est très bas. Il paraît que ceci ne se dit pas, mais je ne fais de mal à personne. Je n'évoque que mon cas dont j'estime qu'il est plutôt pathologique mais j'aimerais trouver, enfin, l'harmonie. Priez, mes amis.

Que je t'ai maltraité ô mon corps. Tu connus la drogue et n'en es pas libéré. Je t'ai envoyé en réanimation plusieurs fois après une overdose chimique qui parlait là où je n'avais plus de mots pour dire mes maux. Même la nourriture te fut donnée de façon anarchique. L'on me dit de manger plus mais déjà je suis en indigestion. Mon ami, crois-tu que nous arriverons à établir des relations paisibles? Je le souhaite tant mais je n'ai pas pris cette habitude. Naturellement, je raisonne en occidentale imprégnée des pensées grecques, ce qui me conduit à oublier que mon corps est  moi-même.

Mon ami, j'ai peur de toi, peur de tes réactions de manque lorsque je diminue les doses de médicaments. Tu m'as déjà prouvé de quoi tu étais capable : hallucinations, convulsions et coma, perte des repères spatio-temporels....Certes, ceci n'arriva que lors d'arrêt brutal du traitement, ce qui m'arriva, notamment en hôpital. Mon ami, nous descendrons tout doucement les doses : ne crains rien.

Terreur à multiples facettes dont un pan réside dans mon blog "mehareesdemaryam.blogs.fr", la pieuvre touche également mon corps. J'arrive à la fin de mes comprimés de lexomil, anxiolytique, de la catégorie des benzodiazépines dont je suis dépendante. A l'arrêt de ce produit, je convulse. Mon généraliste a peur de La Sécurité Sociale et ne veux pas prescrire en urgence. Les angoisses liées à la déformation de mes propos sur les quatre cent calories quotidiennes m'avaient conduite à monter les doses d'anxiolytiques si bien que j'ai achevé le traitement plus tôt que prévu. Sous terreur, j'ai fouillé des sacs de voyage, des cartables ( l'un d'eux avait le corps du délit), regardé entre les lates de parquet. Mon angoisse était telle que je ne pouvais pas tenter de voir un médecin. J'ai trouvé un peu de valium dans un de mes cartables, le valium étant un anticonvulsivant benzodiazépine. Je vois un médecin homéopathe en début de semaine prochaine : j'ai besoin d'aide et de soutien pour me sevrer. Seule chez moi, j'ai mélangé les molécules, puis sortant en état second, ai acheté des tubes d'homéopathie qui m'ont déjà été prescrits. Marchant d'un bon pas, je me suis shootée avec mes endomorphines, ai pris des cafés dans un distributeur à l'université. J'eus honte et peur de ma dépendance. Chute d'Icare ( je vois la sculpture de Rodin). J'ai besoin d'aide. De Rodin, je saute à l'aquarelle. J'ai deux numéros d'une revue nouvelle sur l'aquarelle. Il me suffit de me lancer pour avoir le plaisir de peindre et par ce biais, la sérénité rendue par l'attention fixée sur l'oeuvre à accomplir.

Après un thé exotique, je bois de l'eau au fruit du dragon. Nul ne peut s'étonner qu'ainsi éveillée, je ne sache quel livre ouvrir, tous me lançant des oeillades charmeuses. Dieu veuille que j'aie encore cette énergie, demain. Je me sens si heureuse que je crois que La Grâce sur moi veille. J'ai croisé Teresa qui a quelques ouvrages sur lesquels je travaille. Aurions-nous les mêmes goûts? Elle habite sur le site de l'instant.com. " La vie réussie commence avec l'attention...L'attention triomphe de la peur et de l'engourdissement. Ce qui compte vraiment transparaît dans les petites choses, dans les choses simples.." " Celui qui n'est pas attentif à chaque instant de la vie passe à côté de lui-même et de la réalité". Les citations sont d'Anselm Grün dans son ouvrage sur une vie réussie. Il évoque plus loin les bienfaits de la solitude choisie à ne pas confondre avec l'isolement ou solitude passive. " ...la solitude librement choisie a le pouvoir originaire de ne pas nous isoler, mais d'élancer toute notre existence dans la vaste proximité de l'essence de toute chose" ( ibid).

Lecteurs anonymes, je ne sais que penser de vos passages que mes statistiques révèlent. Si vous n'avez rien à me dire, laissez-moi un signe amical avec votre nom. J'envisage de stopper ce blog que je crois dépourvu d'intérêt. Il était un défi pour moi, un moteur pour réussir mes régimes mais il n'est pas efficace. J'y serai honnête. J'ai choisi d'être, à nouveau, maigre, donc très loin d'un corps de déesse, mais ce n'est que maigre que je me supporte. J'ai une ossature très fine que je veux protéger à mon grand âge, la meilleure solution étant d'être maigre. Peu importe par quels moyens, j'y parviendrai. J'ai un stock de vêtements en bon état que je désire porter, et je n'ai pas d'argent pour en acheter d'autres. Je n'ai jamais faim, et je n'aime pas manger. Je n'ai pas d'argent à claquer dans la bouffe, et ne le ferai que si je reçois des amis ce qui s'avère plus rare que jadis. Un de mes cours de sculpture a sauté et je le regrette. J'espère pouvoir me faufiler dans un autre cours en supplément ou m'adonner à un autre art. L'anxiété me ronge. Je ne vois pas de pistes faciles pour l'emploi. Ma carrière s'est brisée sur un essai de sauvetage familial. Il est urgent que je rentre sur le marché de l'emploi si j'espère survivre.....