Le corps est périssable et il n'est pas le plus important chez un humain. Il recèle en lui, même à l'état de " légume "(sic) selon Maurice Bellet " la divine douceur" qui circule entre nous, dans la création : " Le Feu a embrasé la Terre " Teilhard de Chardin dans " La Messe sur Le Monde ". Les références du livre de Maurice Bellet sont dans le blog : elisabethdehautsegur.over-blog.com

Un autre blog est sur ce site : " mehareesdemaryam.blogs.fr" et un blog de chercheur d'emploi est sur skyrock : "moqattam skyrock.com". Quatre blogs? Le blog d'overblog fut espionné et j'ignore s'il l'est encore. D'aucuns y cherchèrent matière à scandale et n'en trouvèrent pas hormis ce qui relevait du contresens bien que ledit blog soit rédigé en français. Alors naquît le blog de Maryam. Promptement, de grandes âmes évoquèrent la publication,oubliant seulement d'ouvrir les portes d'une maison d'édition. Ce blog-ci avait pour but de m'encourager dans un régime qui échoue, en grande partie, parce que je suis sans argent. Le blog professionnel entre dans ma recherche d'emploi et donne quelques pistes de ce que j'explore pour être ajustée et vendre mes compétences sur le marché....

Mon corps? Savez-vous qu'il est beau, encore juvénile? Longtemps squelettique, je suis un peu enrobée mais je n'ai pas de quoi acheter de la nourriture. Ainsi le régime sera-t-il plus aisé : j'ai toujours maigri malgré moi à cause de drames et/ou de grande misère. Mon visage reste fin : des consignes de régime m'évoquaient les visages bouffis mais je ne suis pas concernée. L'expression de mon regard ne laisse nul indifférent. Je sais converser et m'intéresse à tout. Je déteste la vulgarité et je cite un exemple de ce qui me dégoûte : une femme écrivait sur un forum de régime : " faire l'amour" - expression grossière- " est une excellente gymnastique qui fait travailler tous les muscles "! En somme, cette personne ne sait pas s'unir avec une autre pour ne faire qu'un, ni écouter son corps comme il écoute le sien afin d'arrivée à l'apogée du désir ensemble.

Mon pauvre corps a mangé des oeufs pourris et du phénergan. Il est malade.  Qu'importe? Rien, en effet : c'est la destinée humaine. Il est certain que nous vivons trop longtemps : c'est une anomalie occidentale. Entre nous, l'oeuf pourri est une horreur, et  ces histoires de régimes  sont des affaires de luxe. La sculpture commence un peu plus tard. Elle ne suffit pas à donner un sens à ma vie. Le sens est L'Agapè mais je suis si âgée que c'est trop long....

Ce blog aurait eu cent visites, furtives, silencieuses, me laissant déroutée car je ne sais pas interpréter le silence. Aujourd'hui, dimanche, il n'est pas  possible de travailler en bibliothèque mais je vais tenter une astuce, peut-être du côté des Bernardins. Blog de mes complexes et de mes hystéries, je peux avouer ici que j'eus une crise de panique en voyant dans la journée cinq kilos de plus sur ma balance. Certes, je sentais la rétention d'eau mais... J'ai avalé une forte dose de  sève de bouleau, ai fui la casbah et suis allée lire dans un endroit climatisé. Bien entendu, j'ai reperdu mes cinq kilos et peut-être un peu de rab! Je me demande si ces obsessions de régime sont très saines, et je crois qu'un esprit bien occupé ne déraille pas sur ces détails. Hier, je songeai : " de quoi me plains-je? Je pourrais être en fauteuil roulant!" Les systèmes de régime en ligne nous rappellent trop souvent que nous avons un corps dont nous ne voyons que les bourrelets. Il faudrait cesser de penser à tout cela, se contenter d'une alimentation sobre et saine qui ne peut être la même pour tous puisque nos métabolismes et nos goûts diffèrent. Nadianne, si tu me lis, tu me comprendras. Nous ne pouvons rester centrés sur ces futilités. Mes idéaux sont au-dessus des histoires de balance : heureusement!

Mon corps ne me trahira plus : je ne l'admets pas. Pardon de rappeler qu'il n'est pas sorti d'obèses des camps de concentration, d'une part parce que la soupe était trop claire et distribuée avec parcimonie, d'autre part parce que les déportés non exécutés étaient ceux qui étaient jugés aptes à abattre un boulot surhumain, dans des conditions d'épreuve que des médecins pensaient non compatibles avec la survie. Viktor Frankl a très bien décrit sa surprise, son observation sans a priori de chercheur. Le pire n'était pas l'eau à goût de soupe ou le fait de réparer des voies ferrées dans la neige. Le pire résidait dans la volonté des nazis d'ôter toute conscience d'être encore un humain en camp! Viktor Frankl observa les stratégies de ceux qui tenaient le choc : chacun trouvait un sens pour survivre d'instant en instant. J'ai trouvé des idées similaires chez un médecin allemand ayant été déporté, mais dont les écrits ne semblent pas avoir été traduits, et plus ennuyeux, je ne les ai pas trouvés en allemand. Je n'ai lu que les citations d'un autre auteur. Je traîne ma névrose et mon sentiment de nullité congénitale, mais suivre la voie de Frankl consiste à trouver  des sens, des chemins de vie, à utiliser positivement la force d'autodénigrement. J'envisage le régime de Calcutta, celui auquel je fus soumise sans l'avoir désiré. J'étais très en dessous des 400 calories qui en terrifient certains. Lisez le livre d'Isabelle Caro qui ne devait même pas avaler 100 calories!!! Je ne me laisserai pas crever mais la sobriété correspond à mon tempérament.

A quatre cent calories par jour, l'on perd environ un kilo par jour, et le cours a lieu lundi 28 septembre. Non, je ne montrerai pas ma bedaine : elle aura disparu. Mes seins sont ceux d'une bonne laitière mais avec les quota, c'est un mauvais plan. Ils ne tombent pas : St Playtex, priez pour nous! Néanmoins, le sein droit est plus gros que celui de gauche, la nature ayant, sans doute, prévu  une naissance de jumeaux....Je crois que je vais jeûner jusqu'à lundi. Que me conseillez-vous?